Dans les méandres du fleuve saloum
A quelques miles de notre mouillage sur la pointe de Sangomar, nous remontons tranquillement le fleuve Saloum pour atteindre les Îles du diable.
Même en calculant les horaires de marées, nous n’arrivons pas à éviter le courant contraire, et c’est à l’allure de 4 noeuds que nous atteignons notre premier point de chute, au beau milieu de la mangrove. Ici, seul les oiseaux viennent perturber la langueur du temps qui passe (sans qu’on ne le remarque d’ailleurs…)
Le lendemain, petit détour par le Marigot de Djirnda. En déambulant dans le petit village du coin, nous (enfin surtout Nina ?) devenons l’attraction du jour pour des enfants qui débarquent de toutes parts pour admirer notre rock star. C’est ce qu’on appelle du tourisme réciproque? ?
Le soir, nous nous arrêtons au Marigot de Fayako. Encore un petit village de terre et de briques, peuplé de sourires d’enfants curieux, de moutons et de bourricots.
Le lendemain, départ pour le haut du delta. Étape compliquée pour Yara qui s’enlise sur un haut fond sableux. Il nous faudra un peu de temps et une manœuvre assez acrobatique avec notre annexe pour leur porter secours .
Arrivée dans l’aprem à Foundiougne. Ici c’est la « ville » du coin. Pas mal de petites échoppes avec des produits en tous genres, et une super adresse pour manger des brochettes de lotte au barbecue dans un jardin où cohabitent des perroquets, un singe et des grenouilles. ?
Nous en profitons pour aller un peu plus dans les terres à la rencontre des habitants de petits villages environnants. En charrette pour les uns, en pirogue pour les autres ?. Jolie immersion.
Au retour, nous décidons de redescendre le fleuve Saloum en une journée. Un zigzag perpétuel entre les casiers de pêcheurs nous permettra de réaliser cet exploit en 6 heures. Bien oui on a eu beau mettre 4 jours pour remonter le delta en fait il n’y avait que 25 miles à parcourir ?. A croire que le temps s’était juste arrêté…
Un magnifique mouillage sur l’île de Sangomar nous permettra de clôturer cette semaine avec un apéro soleil couchant dans un cadre extra. Vive le sine saloum!
