Direction Dakar, un stop a El Hierro

Direction Dakar, un stop a El Hierro

1 octobre 2018 6 Par clem-ghibli

35 nœuds en travers, même si ça ne dure pas longtemps on s’en souviendra !
Waouh quelle secouade pour arriver à El Hierro et récupérer nos deux équipiers, Chris et Annick.
Yara est parti avec quelques miles de retard de la Gomera quand son génois a commencé à se tortiller sous l’effet d’une bourrasque, mais nous a finalement précédé d’une heure à l’arrivée puisque nous avons à notre tour dû nous battre avec les ris de notre GV.
Du coup lundi, quand il a fallu prendre la décision de partir ou pas du port d’El Hierro, alors que la mer était bien blanche et que le vent sifflait sans discontinuer, c’était un peu à pile ou face 😉
Ceci dit, après 3h d’études poussées de la météo sur windy, le constat était bien là. Même en attendant planqués pendant une semaine ici, on aurait toujours des bonnes raisons de ne pas partir pour Dakar.
Alors on y est allés. 780 miles nautiques à avaler en 6 jours (si tout va bien). Notre plus grande traversée à ce jour. Du coup bonheur au départ, malgré le vent à 25-30 nœuds, nous sommes partis sur une mer étonnamment plate. Entre mardi et jeudi la houle se forme, mais toujours au portant donc on surfe sur des vagues de 3-4m, au génois, au genaker ou au spi, selon les caprices d’éole.
Vendredi, c’est le drame… Le vent tourne et on ramasse nos 25 nœuds dans le nez. Moteurs, plus voiles, tout ça ne suffit pas pour nous assurer nos 5-6 nœuds de vitesse de croisière. 3 nœuds au plus, et tout ça avec les vagues qui se fracassent sur la coque en nous secouant dans tous les sens. Bilan de la journée catastrophe : un bout dehors au fond de l’océan, une antenne VHF au fond de l’océan aussi, et un lazy bag déchiré sur un bon mètre. L’escale à Dakar servira bien et faut voir le bon côté des choses on n’a même pas déchiré de voiles.
Samedi et dimanche, jours de repos. Repos du vent en tout cas ;-). Plus rien ne souffle sur les côtes africaines et c’est au moteur que nous affrontons les derniers 210 miles de cette traversée.
Point positifs, quelques dauphins plus curieux que la moyenne nous laissent les approcher. Chris et Philippe se mettent à l’eau.
Point négatifs, après 6 jours et demi de traversée nous allons être en retard pour notre rendez-vous avec Philippe et Calou à Dakar. Sans réseau téléphonique, sans VHF, pas moyen de prévenir que tout va bien. Maman va falloir rester zen.